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Accepter de questionner mes opinions.
Ces salons sont nés du constat que nos opinions sont souvent fragiles, parce que nous allons les chercher chez d’autres plutôt que de les former par nous-mêmes. Nous choisissons souvent nos opinions “sur étagère” et ne cessons de les conforter en évitant de nous frotter à des avis différents.
Nous allons vite, aussi, dans nos conversations (mondaines ou professionnelles) : chacun s’oblige à aller au plus court, à l’énoncé d’un message qu’il veut simple et tranché, avec des imprécisions de vocabulaire qui fragilisent parfois l’action. Ces salons se veulent un lieu de prise de recul par rapport à l’action, de confrontation guidée entre l’expérience et les concepts auxquels elle se rattache, de transformation de l’expérience en une plus grande conscience des conditions de validité de l’action.
Ces salons porteront du fruit si j’accepte de formuler des propos puisés en mon for intérieur et donc si j’accepte d’aller au bout des questionnements qui me sont proposés, de la façon la plus authentique possible. La valeur de ces salons, leur intérêt pour les participants, est fonction de la volonté de chacun de ne pas rester à la surface des choses et de ne pas s’en tenir au confort des habitudes de pensée.
Respecter la confidentialité absolue des échanges.
Les salons offrent un lieu pour avoir une conversation profonde sur des sujets importants et difficiles sur lesquels tous les participants n’ont pas toujours approfondi leur réflexion, fait le tour de la question. Pendant cet arrêt où chacun accepte de remettre sa réflexion en chantier, chacun va tenter de trouver les mots justes, au plus près de ce qu'il pense quand il se libère des influences auxquelles il est soumis inconsciemment dans un société d’hyper-communication, ce qui demande que chacun puisse prendre son temps, en étant sûr d’être écouté jusqu’au bout. Dès lors, il est indispensable que ce lieu puisse permettre à chacun de s’exprimer en confiance, sereinement et complètement.
Travailler.
Lire activement (stylo à la main) l’intégralité des textes fournis de façon à avoir compris exactement ce que veut dire l’auteur et réaliser un travail d’étude personnelle fondé sur ces lectures, ce qui représente environ une demi-heure par jour entre chaque salon, réparties idéalement sur plusieurs jours, en prenant soin de débuter ce travail dès la fourniture des textes de chaque cycle.
Les textes à lire avant chaque salon obligent à se poser des questions que nous n’avons plus le temps de nous poser. Ils nous apportent aussi des éléments de réponse, ou au contraire de controverse, qui nous obligent à réfléchir aux bonnes raisons que nous avons d’être ou n’être pas d’accord avec ce qu’on lit. On ne lit pas pour lire ; on ne converse pas pour converser.
On lit et converse pour débattre en son for intérieur d’abord, avec autrui ensuite. Lecture et conversation sont les deux moyens d’une même finalité : penser par soi-même en combinant dialogue intérieur et dialogue avec autrui.
Accepter le caractère intellectuel de l’affaire.
La réflexion authentique demande un effort de rigueur intellectuelle qui suppose parfois de remettre en cause certaines de nos croyances et requiert un très grand respect des réflexions d’autrui.
M’assurer d’arriver au salon en ayant compris tous les textes.
Comme aucun prérequis de culture générale n'est demandé, il va de soi que chacun peut avoir des difficultés de lecture. Plutôt que de se priver de la richesse d’un texte, je m’engage à poser toutes mes questions liées à la compréhension des textes en amont des salons, via le répondeur téléphonique et le mail prévus à cet effet (accompagnement inclus dans chacun de nos parcours).
Etre tout à mon affaire lors de chaque salon.
Les salons offrent une conversation aimable mais studieuse. Chacun des éléments mentionnés ci-dessous contribue à l'atmosphère :
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je suis assis à une table, en notant des éléments de la conversation ;
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je me connecte à l’heure dite (voire quelques minutes avant) via un ordinateur (et non un téléphone portable) ;
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je soigne mon cadrage pour être bien visible des autres ;
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je garde ma caméra branchée pendant tout le salon, ce qui aide autant le locuteur que ses interlocuteurs (le recours à l’audio seul doit être l'exception, car c'est inconfortable non seulement pour les autres participants, mais aussi pour la personne qui fait ce choix et qui se fait moins bien comprendre de ce fait) ;
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je m’assure d’avoir un débit suffisant à Internet pour éviter les coupures et contribuer donc à la concentration ;
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je m’interdis tout travail en parallèle des échanges, je déconnecte mon téléphone, je ne consulte pas mes mails ;
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je suis en mesure de me trouver dans un lieu où je peux être seul et au calme pendant deux heures, avec un accès en vidéoconférence sur un ordinateur connecté avec un débit suffisant à Internet.
Etre fidèle à chacun des salons composant le parcours.
Les salons supposent un groupe stable d'une part et un nombre suffisant de salonniers d'autre part. Le respect de la programmation des salons est donc un principe de base. Si j'avais une difficulté exceptionnelle (donc une seule fois au maximum) pour assister à l'un des salons, je m'engage à prévenir le plus tôt possible mes co-salonniers et mon hôte de salon.